En rejoignant les rangs du Mulhouse Water-Polo, qui reçoit Choisy-le-Roi ce samedi à 20h30, Nicolas Estèbe et Benoit Pachtem étaient tous les deux dans le même état d’esprit : ils voulaient couper avec l’Élite, se consacrer davantage à leur avenir personnel et relever le défi de la montée en N1.

Les deux nouvelles recrues du Mulhouse Water-Polo, Nicolas Estèbe et Benoit Pachtem, n’ont jamais joué ensemble en club avant cette saison. Et pourtant, ils se connaissent bien, car le monde de la discipline est petit, et surtout, ils ont beaucoup de points communs, dont celui d’acvoir emprunté la même trajectoire qui les a menés dans la cité du Bollwerk cet été.

Nicolas Estèbe est un ancien du club. Il y a débuté le water-polo à l’âge de huit ans, comme son nouveau coéquipier, avant de quitter Mulhouse pour rejoindre les bancs de l’INSEP à 15 ans. Sélectionné avec l’équipe de France juniors, il a disputé des championnats d’Europe et du monde, et, pour s’aguerrir encore un peu, il a signé pour trois ans à Nice, équipe qui a fini 3e de l’Élite ces trois dernières années, et où il a remporté un titre de champion de France des moins de 20 ans il y a deux ans.

De son côté, Benoit Pachtem est un Strasbourgeois pure souche. Il a fait toutes ses gammes à la SNS, et a porté le bonnet de l’équipe Élite pendant six saisons.

Priorité aux études

Du haut de leurs 20 ans, les deux gaillards ont déjà un beau bagage sportif, mais ils ont décidé de passer à autre chose cette année. « J’en avais assez de m’entraîner deux fois par jour, raconte Benoit Pachtem. Je pensais plus au polo qu’à mes études, et dans dix ans, le polo à haut niveau, ce sera fini pour moi. Donc en venant à Mulhouse, j’ai choisi de penser plutôt à mon avenir. »

Le choix de Mulhouse s’est fait assez logiquement pour les deux poloïstes puisque c’est leur formation – Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire, et du sport (BPJEPS) activités aquatiques et de natation (AAN) pour devenir maîtres nageurs sauveteurs – qui les a menés là.

Pour ne pas abandonner totalement le water-polo, ils se sont donc engagés avec le MWP, qui les a séduits avec l’objectif de la montée en N1. « Ce projet, avec cet entraîneur (Mohamed Mezrag), ça me plaît, résume Nicolas Estèbe. C’est compliqué de dire aujourd’hui si ce projet est réalisable, car il y a un monde entre la N2 et la N1. Mais, même s’il y a du travail, on est motivés. »

Plus de responsabilités

Logiquement, les deux anciens de l’Élite ont désormais plus de responsabilités sur leurs épaules musclées de poloïstes. Et ils s’en accommodent volontiers. « L’adaptation n’a pas été évidente, ce n’est pas la même rigueur à l’entraînement, explique Benoit Pachtem. Tout le monde attend plus de nous. » Et Nicolas Estèbe ajoute : « Mais tout le monde est capable de faire le travail. On est exigeant avec les joueurs du fait de notre expérience, mais c’est pour le bien de l’équipe. »

En plus de jouer les premiers rôles de l’équipe fanion, les néo-Mulhousiens transmettent aussi leur savoir et surtout leur technique aux jeunes du club, les U11 et U13. Un nouvel exercice qui leur convient. « C’est vraiment un plaisir d’entraîner, confie le Strasbourgeois. C’est le contact, le fait d’apprendre des choses qu’on connaît. Et on apprend aussi en entraînant. »

Quelques semaines après leurs débuts mulhousiens, les deux poloïstes ne regrettent pas leur choix de carrière. « Je me sens ici mieux qu’à Strasbourg , confirme Benoit Pachtem. C’est plus familial, il y a moins d’exigence. C’est une nouvelle vie, et je m’y plais bien. » Pour Nicolas Estèbe, le retour à la maison a été revigorant. « Je me sens libéré du polo. Maintenant, notre objectif, c’est le diplôme. Le polo est secondaire. »

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