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Pourtant repêché en Pro A, le CN Senlis a fait le choix de ne pas repartir en élite. Mais se laisse jusqu’au 31 août pour choisir entre la N2 et la N3.

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Relégué sportivement en Nationale 1 la saison dernière, avant d’être repêché en Pro A aux dépens de Reims, le CN Senlis avait, par la voix de son entraîneur Lionel Serreau, choisi de repartir en Nationale 3. Moins catégorique, le manager sportif du club senlisien Franklin Lepage se laisse jusqu’au 31 août, date des engagements auprès de la Fédération, pour choisir entre N2 et N3. Tout en donnant les raisons de ce revirement.

Franklin Lepage, pourquoi, alors que Senlis a été repêché en Pro A, choisir de repartir trois échelons plus bas  ?

C’est une idée que nous avons évoquée. Ce ne sera pas nécessairement trois échelons plus bas, peut-être deux. On est dans la réflexion. La seule certitude, c’est qu’on ne repartira pas en Pro A. La raison en est simple et n’a rien a voir avec des défauts de paiement des joueurs et de l’entraîneur comme cela a pu être évoqué. Elle tient davantage au manque de garanties d’un bassin aux normes imposées par la Fédération. Si on opte pour la N3, les joueurs, tel Haufe et nos 17 ans qui montent en championnat de France la saison prochaine, risquent de s’ennuyer. Si c’est pour passer des 40-0 à chaque match le public va aussi se lasser. La N2 me semble plus adéquate. D’ailleurs, on pourrait même jouer en N1. Et je pense que nous aurons une équipe qui tiendrait la route. Mais à quoi bon, puisque le haut de tableau nous est interdit à cause de ce fameux bassin ?

Justement, qu’en est-il de ce bassin  ?

La municipalité nous a en a promis un pour 2017-2018. Pour le moment, il n’y pas véritablement de projet, ni d’appel d’offres. Ce n’est pas seulement Senlis, c’est une vraie problématique dans le département de l’Oise, qui ne possède aucun bassin de 50 m. Cela fait dix ans que j’ai interpellé les collectivités sur ce problème. Et avec la réforme des régions, j’ai bien peur que ce projet ne voit jamais le jour. Qui aura les compétences  ? Et quelles seront-elles  ? Ce débat a complètement changé la donne.

Pourtant, Senlis avait évoqué la possibilité de jouer ailleurs, à Amiens ou à l’Insep, basé à Paris…

En février-mars, lorsque nous avons évoqué cette idée, la problématique n’était pas la même. Encore une fois, cette réforme change tout. A Amiens, jouer un ou deux matches est envisageable, mais une saison complète en terme de coûts, d’énergie, c’est compliqué. A l’Insep, la Région et le Département ne le voient pas d’un bon oeil. On n’a plus les garanties d’obtenir des subventions si on décide d’évoluer en Ile-de-France.

Ce choix ne signifie-t-il pas la mort du water-polo à Senlis ?

Cette discipline existe à Senlis depuis 1932. Durant toute cette période, le club a connu des hauts et des bas. Je ne le vois donc pas disparaître. S’il n’y a toujours pas de structure d’ici trois ou quatre ans, ce sera clairement la fin du water-polo de haut niveau dans notre commune. On ne sera plus qu’un club formateur capable de lancer des joueurs comme Clément Dubois (ndlr  : le gardien recruté par Lille). On sera quand même en parfaite adéquation avec l’objectif du club pour la saison prochaine. A savoir créer une sorte de gros pôle formation. Nos 17 et nos 15 ans montent en championnat de France. Les 17 peuvent jouer en équipe première. Sans bassin donc sans avenir, ces jeunes joueurs iront voir ailleurs.

DAVID CARETTE

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