Le plongeon s’est fait par hasard. Rien ne prédestinait Lucas Peter à jouer au water-polo. Encore moins à évoluer jusqu’en Nationale 1. Et pourtant, quinze ans plus tard, le capitaine est toujours sur le pont.
Tous ceux qui avaient évolué avec lui depuis le début des années 2000 ont raccroché le maillot depuis de nombreuses années déjà. Les matchs, ils sont encore quelques-uns à les vivre depuis les tribunes. Lui, c’est toujours encore dans l’eau, qu’il les vit.
Il ne s’est éloigné du water-polo que deux ans. Une parenthèse pour mener ses études à bien du côté de Strasbourg. Lucas Peter n’a pas vu les années passer depuis son arrivée au Mulhouse Water-Polo.
« Je n’ai jamais été un grand buteur »
On ne le voit pas forcément, puisqu’il évolue au poste de défenseur mais il est un rouage essentiel dans le jeu des Mulhousiens. « Je n’ai jamais été un grand buteur, glisse-t-il. J’ai toujours été plus passeur. » Une caractéristique que Lucas Peter avait aussi dans le handball.
Le capitaine a en effet commencé sa carrière de sportif avec le handball. Une blessure le contraint à arrêter.
« Du coup, je me suis tourné vers le handball dans l’eau, sourit-il. Plus jeune en plus, j’avais fait de la natation. Dans l’eau, il y a moins d’impact.
« Le seul risque, c’est un bras qui reste coincé avant un shoot, par exemple. Et puis cela reste un sport viril. On se bagarre un peu. »
Aujourd’hui, Lucas Peter fait partie des anciens. « Beaucoup ont arrêté quand le club est tombé en Nationale 3, se souvient le capitaine. Nous étions quelques-uns à rester pour construire autour des tout-petits que j’ai vu grandir. On a commencé à joue ensemble, ils avaient dix ans. Ils en ont aujourd’hui vingt. »
« Je suis arrivé à 15, 16 ans seulement. Les jeunes, ici, à cet âge-là, ont déjà huit ans de water-polo derrière eux »
Le haut niveau, il n’y a jamais vraiment pensé. Lucas Peter est de toute manière arrivé trop tard. Il a vu ce sport évoluer au sein de son club.
« À l’époque, nous n’étions que deux dans ma catégorie. Aujourd’hui, Mulhouse est un club formateur. Je suis arrivé à 15, 16 ans seulement. Les jeunes, ici, à cet âge-là, ont déjà huit ans de water-polo derrière eux. »
Lucas Peter a connu toutes les époques du Mulhouse Water-Polo. Toutes ses galères aussi. Même s’il peine à concilier sport et boulot, il répond la plupart du temps présent à l’entraînement.
« Je ne suis pas forcément très ponctuel mais j’ai besoin de cette fatigue saine. J’ai besoin de ces entraînements », souligne-t-il.
S’il se voit arrêter ? La question n’est pas d’actualité. « J’en vois certains, comme Christian Tschan, qui jouent encore avec l’équipe réserve. Et cela fait 30 ans qu’ils sont dans l’eau. » Lucas Peter a donc encore de belles années devant lui.
Source : DNA
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