La première Coupe de la Ligue masculine se dispute ce week-end à Paris. Elle réunit les huit meilleures équipes de D1. Cette nouvelle épreuve va aussi servir à faire connaître davantage le water-polo français, qui commence tout doucement à obtenir des résultats.
Le petit monde du water-polo français fourmille d’idées. Il y a un an la Ligue promotionnelle (LPWP) a vu le jour, à l’initiative de Marc Crousillat, ancien joueur de l’équipe de France, qui a notamment participé aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988. Aujourd’hui c’est la Coupe de la Ligue masculine qui arrive (deux mois après celle des femmes, gagnée par Lille). Samedi et dimanche, à la piscine Georges-Vallery à Paris (XXe arrondissement), les huit premières équipes du Championnat de France (Montpellier, Nice, Marseille, Sète, Pays d’Aix, Douai, Strasbourg, Lille) s’affrontent pour la quête du trophée. «C’était assez naturel de créer cette épreuve, a confié Marc Crousillat. Nous voulions un événement 100% Ligue sur un week-end, pour mettre en avant le water-polo. Et nous souhaitions que cela se passe à Paris, pour se montrer.»
2014, année importante pour le water-polo français : l’équipe de France va jouer sa première grande compétition depuis plus de dix ansDans l’anonymat depuis des décennies (*), le water-polo tricolore, qui a donné un titre olympique à la France en 1924, commence à sortir la tête de l’eau. Les équipes de France hommes et femmes viennent de se qualifier pour le Championnat d’Europe (13-26 juin à Budapest). Pour les garçons, c’est une première depuis treize ans. «C’est évidemment une bonne nouvelle, a commenté Marc Crousillat. L’équipe de France est notre meilleure vitrine, notre locomotive.» Un bon Euro pourrait faire espérer une participation au Mondial 2015, et ensuite aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro. Mais l’ancien poloïste est réaliste : «Le plus dur commence. L’Europe est le continent du water-polo».L’Italie, la Serbie, la Hongrie, la Croatie, l’Espagne ou encore le Monténégro sont en effet les bastions du water-polo international. Mais, autre bonne nouvelle, deux joueurs français évoluent cette saison dans le relevé Championnat italien. Ugo Crousillat – le fils de Marc – et Michaël Bodegas jouent tous deux à Brescia, deuxième de Serie A1 et encore en course en Ligue des champions. Le premier nommé vit même une sacrée aventure. Passé par la Ligue Adriatique (qui réunit les meilleurs clubs croates, monténégrins et slovènes), il est désormais international pour le Monténégro et a été vice-champion du monde l’année dernière !
Contrat pro pour les internationaux
Au fil du temps, le water-polo français progresse, y compris au niveau administratif. Un contrat pro est désormais fourni par les clubs à chaque joueur international. La Ligue est également en train de réfléchir pour concilier water-polo et études. «Jusqu’à présent, tout ce qu’on obtenait, c’était des diplômes en management du sport, raconte Marc Crousillat. On aimerait toucher d’autres formations maintenant, comme les écoles de commerce.» Tout un chantier mais on s’active.Olivier PAQUEREAU
(*) L’équipe de France masculine a disputé ses derniers JO en 1992 et son ultime Mondial en 1991. L’équipe de France féminine n’a jamais pris part aux Jeux. Son dernier Mondial remonte à 2003.
Le programme de la Coupe de la Ligue :
Quarts de finale (samedi) :
Nice – Strasbourg (9h30)
Marseille – Pays d’Aix (10h45)
Montpellier – Lille (12h00)
Sète – Douai (13h15)Demi-finales (samedi à partir de 18h30), finale (dimanche à 15h00)
Nice – Strasbourg (9h30)
Marseille – Pays d’Aix (10h45)
Montpellier – Lille (12h00)
Sète – Douai (13h15)Demi-finales (samedi à partir de 18h30), finale (dimanche à 15h00)
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