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Water-polo. La section des Marsouins d’Hérouville-Saint-Clair compte près de 110 adhérents. Johann Paco est l’entraîneur de l’équipe des filles, en Pro A.

Entretien

Depuis combien de temps êtes-vous aux Marsouins ? Et quel est votre rôle ?

Je suis arrivé en 2007. J’entame donc ma 9e saison à Hérouville, déjà (rires) ! Je suis responsable de la section water-polo du club des Marsouins qui compte 100 à 110 adhérents, pratiquants et dirigeants confondus.

Par contre, ce qui est remarquable, c’est qu’on atteint presque les 50 % d’adhérents de moins de 14 ans. Je vais essayer de faire comme nos voisins européens, créer une équipe de moins de 11 ans. C’est évidemment compliqué car, comparé au foot où vous êtes sur la terre, là, en plus du ballon, il faut gérer la nage.

J’ai eu la chance d’assister, en Italie, à une espèce de championnat du monde des moins de 9 ans et moins de 11 ans avec 96 équipes venues de toute la planète. Alors, nous n’en sommes pas là, mais c’est un réel objectif. Et pour revenir à mon poste, je suis aussi l’entraîneur de l’équipe des filles qui jouent en Pro A.

Le fait de jouer au Stade nautique de Caen, ça change quoi ?

Le plus gros problème est que l’on s’entraîne à Hérouville et que l’on joue à Caen. Et, forcément, les deux bassins ne sont pas de la même taille car, à Caen, il y a huit lignes d’eau contre cinq à Hérouville. Pour les repères ce n’est pas le top ! L’ambiance y est aussi différente car, à Hérouville, les spectateurs étaient à trois mètres du bassin, dans une espèce de chaudron. C’est différent au Stade nautique où le public est à vingt mètres mais est bien installé, sans l’obligation de se déchausser…

Il y a, comme toujours, des pour et des contre. Mais, ce qui est important, c’est qu’il y ait du monde. On rassemblait déjà du public pour l’équipe de garçons qui évoluait en Nationale 2 et, maintenant, ce sont les filles qui ont pris le relais. Ce sont des affiches contre Bordeaux ou Nice, par exemple. Ce qui attire forcément du monde. Il faut préciser quand même que c’est l’équipe qui évolue au plus haut niveau pour Hérouville tous sports collectifs confondus !

Quel est l’objectif sportif pour ces jeunes filles ?

Il faut que l’on confirme à ce niveau pour être soutenu par les institutions et espérer continuer de grandir. Ce qui m’intéresse, c’est l’avenir. Cette saison, j’ai quatre joueuses qui passent leur bac, donc leur résultat déterminera leur destination pour une faculté ou une école. Néanmoins, j’ai recruté deux soeurs américaines, de 16 et de 20 ans.

La plus jeune est au lycée à Caen et l’aînée est jeune fille au pair à Paris mais nous rejoint le week-end pour jouer. Avec, une Vénézuélienne et deux Américaines, ça en jette (rires) ! Elles n’ont pas forcément une grosse expérience mais apportent une autre culture, ce qui est toujours intéressant.

Je ne suis pas inquiet pour les barrages que l’on va jouer en mai. Par contre, je suis attentif aux conditions que l’on va nous accorder pour la saison prochaine et avec quelles joueuses, en respectant le projet de chacune.

Avant le match de samedi, une animation sera-t-elle proposée ?

Effectivement. Les jeunes licenciés, de n’importe quel club nautique, auront la possibilité de passer un diplôme, validant l’éventualité de jouer en compétitions officielles. Cela permet aussi de faire connaître un peu plus notre sport car c’est vraiment mon credo. Tout citoyen calvadosien doit savoir que le water-polo existe et qu’il est accessible.

Samedi 30 janvier, à 18 h, match de Pro A, au Stade nautique de Caen, contre Saint-Jean-d’Angely (La Rochelle).

Source : http://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/le-water-polo-un-sport-en-plein-developpement-4005058

 

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