Article La Voix du Nord – 20/01/2014

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La traversée du désert du water-polo féminin, absent de la scène internationale depuis cinq ans, a pris fin ce week-end, à Lille, où l’équipe de France a décroché avec la manière son ticket pour le prochain championnat d’Europe en Hongrie (du 14 au 27 juillet).

« Faisons en sorte d’avoir tous le sourire dimanche soir et d’être heureux », avait déclaré Francis Luyce le président de la Fédération française de natation, en marge du tournoi de qualification.

Heureuse, cette équipe de France peut l’être. Tout comme elle a de quoi être fière après avoir survécu à un week-end mouvementé qui avait bien mal débuté. Vendredi soir, l’Espagne – championne du monde en titre – douchait nos Bleues d’entrée, en leur infligeant une défaite cinglante mais tellement logique (5-18). « Il va falloir vite évacuer et se concentrer sur la suite de la compétition », avait alors déclaré Lou Counil, la gardienne tricolore avant de défier l’Allemagne, concurrent direct pour la qualification.

Orgueilleuses et conquérantes, les Françaises ont rapidement levé les quelques doutes qui subsistaient quant à leur état psychologique de la veille ; elles ont surclassé une «Nationalmannschaft » tant redoutée, qui n’a finalement jamais justifié les craintes.

Pas même son impact physique dans le bassin, parfaitement contenu par la défense française. « On a gagné plus facilement qu’on ne l’avait imaginé, en mettant beaucoup de rigueur défensive, et ça s’est assez bien goupillé pour nous », admet Lou Counil.

Restait enfin à finir le travail, hier, face à la Serbie, déjà éliminée après ses deux défaites contre l’Allemagne et l’Espagne. Là encore, les Françaises n’ont pas tremblé en remportant sans trop forcer une rencontre maîtrisée de bout en bout (14-8). « C’est le match qui m’inquiétait le plus, avoue Filippos Sakellis, l’entraîneur tricolore. On manque d’expérience et c’est toujours plus difficile de gérer les victoires que les défaites. On avait connu ce problème aux Universiades l’été dernier. C’est pourquoi après le succès contre l’Allemagne, j’avais peur d’un relâchement de la part de mes joueuses, mais ce ne fut pas le cas et j’en suis très content. »

L’autre élément de satisfaction, c’est bien sûr la solidité défensive des Bleues, essentielle pour espérer une qualification. « Des quatre équipes, nous étions la plus jeune, l’objectif était d’encaisser le moins de buts possible et on y est parvenus. On doit d’abord être une équipe qui défend avant de penser à être plus entreprenants en attaque », affirme l’entraîneur grec.

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