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Pratiquer le water-polo nécessite de débuter jeune et de parfaitement maîtriser la natation.
Le sport à Harnes est décidément d’une richesse étonnante pour une commune de 13 0I0 habitants. Trè1 certainement un cas particulier en France avec du volley-ball au deuxième niveau français tant chez les filles (Elite) que chez les garçons (Ligue B), le handball féminin en Nationale 3 et, plus discret, le water-polo, candidat sérieux à la Nationale 1, soit la deuxième division française. Des poloïstes qui justement disputeront dimanche un match très important face à Pont-de-Claix (Isère) qu’ils recevront à la piscine Marius-Leclercq (15 heures). L’occasion d’un coup de projecteur sur un club devenu ambitieux.

Emilien Caron a longtemps été un élément clé de la formation harnésienne. Pour mieux servir les ambitions du SNH, il a accepté de sortir du bassin pour endosser sans équivoque le costume d’entraîneur, même s’il lui arrive de replonger pour prêter main forte à la réserve. Les dirigeants ont voulu une approche plus pointue, à défaut de parler déjà de professionnalisme. Ils ont aussi renforcé le staff avec l’arrivée d’un préparateur physique, Ludovic Nathan, breveté d’Etat. Harnes a débuté la saison avec des ambitions et, quatre matches et autant de victoires plus tard, force est de constater qu’elles sont loin d’être farfelues. L’équipe est en tête de sa poule et vise clairement l’accession en Nationale 1 en mai à l’issue de la finale à quatre. Pour en arriver là, Harnes a finement joué le jeu de la complémentarité avec le voisin douaisien, une référence française en matière de formation. « Nous travaillons en bonne intelligence avec eux, explique Emilie Caron. C’est gagnant-gagnant. Par exemple, Thomas Deman qui est à la base Harnésien, est ensuite allé à Douai où il a évolué parmi le groupe Elite avant de revenir cette saison chez nous où il a rejoint son frère. » Les meilleurs jeunes du SNH rejoignent le pôle Espoirs à Douai. Ils sont six dans l’effectif actuel d’Harnes à avoir ainsi fait le voyage.

Si rien n’est encore fait quant à l’accession, le club entend ne pas attendre pour se structurer dans cet objectif, autour d’une équipe dirigeante très impliquée autour d’Emilien Caron donc, mais aussi du président Sébaéstien Lysik, de Daniel Caron, président adjoint en charge du sportif, Bruno Deman, responsable du water-polo, Virigine Cailleret, secrétaire et, personnage incontournable du projet, Laurent Selomme, le trésorier. Car si c’est bien l’ensemble du club qui se prépare à grandir, la croissance passe immanquablement par la case finances. Le budget est actuellement de 130 000 €, une accession en deuxième division (N1) signifierait son doublement. Ce niveau nécessite d’accéder à un satut de semi-professionnel, avec un entraîneur à temps plein pour passer de cinq entraînements hebdomadaires à deux séances quotidiennes. Les joueurs de N2 ne sont pas payés, le club devrait forcément franchir un cap en la matière avec le renfort de quelques joueurs rompus à ce niveau de la compétition.

Conscient du fait que les ressources institutionnelles (municipalité, agglomération, département, région…) ne sont pas extensibles à l’infini, le club s’est mis en quête de ressources susceptibles d’accompagner ce projet sur le long terme comme l’explique le président Lysik : « Nous travaillons sur le projet depuis une année. Il faut convaincre des partenaires privés. Nous mettons en place de nouvelles activités comme l’aqua-binking ouvertes depuis quelques jours. Notre souhait n’est pas uniquement de monter en N1. C’est d’y rester. Nous savons que nous ne pourrions pas prétendre à plus, notre bassin ne serait pas homologué. Mais la N1, c’est notre rêve et on se l’ai construit. » Toutes les idées sont donc bonnes à prendre, comme celle d’organiser un loto lundi 11 novembre à la salle Bigotte (16 heures). Mais le bon numéro, c’est en premier lieu dimanche dans le bassin qu’il faudra le tirer.

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